Ils sont également nommés « hydrosols » ou « aquaromes ».
Vous connaissiez les huiles essentielles comme produit de la distillation mais  il n’y a pas que les huiles essentielles qui sont utilisées. Les hydrolats représentent l’autre fraction de la distillation. Les plantes renferment aussi des molécules hydrosolubles actives qui, entraînées par la vapeur d’eau, se retrouveront diluées dans l’hydrolat. Après la distillation, vous aller recueillir d’un côté les huiles essentielles et de l’autre ces fameux hydrolats qui sont des eaux contenants d’infimes quantités de molécules aromatiques et parfois jusqu’à 1% d’huile essentielles.
Sachez qu’on peut également distiller des plantes qui ne contiennent pas d’huile essentielle, c’est le cas du bleuet par exemple.

Lorsque l’hydrolat provient de la distillation de fleurs, on parle d’eau florale. Vous connaissez tous l’eau florale de rose, de fleur d’oranger ou de camomille.

Faites attention lorsque vous achetez de l’eau de rose ou de fleur d’oranger pour la cuisine, vous allez trouver dans certains magasins des produits avec des étiquettes « eau de fleur d’oranger » mais ce ne sont en fait que des arômes. Alors regardez bien la composition !
De plus, certains produits seront sans conservateurs ( voie orale possible) alors que d’autres contiendront des conservateurs et n’auront qu’un usage cosmétique.

Composition : CITRUS AURANTIUM AMARA (BITTER ORANGE) FLOWER WATER* – AQUA/WATER – POLYEPSILON-LYSINE – LINALOOL** – CITRONELLOL** – GERANIOL**.
Vrai hydrolat bio
avec additif

Un bon hydrolat provient avant tout de plante fraîche de qualité et issue de culture biologique. En effet comme tout produit de phytothérapie, la qualité de la plante est indispensable. Une plante malmenée, bourrée de pesticides, broyées, déséchée, récoltée à la mauvaise saison donnera un produit fini de piètre qualité.
De plus, la qualité de l’hydrolat dépend bien sûr de la qualité de l’eau utilisée. Il faut préférer une eau de source pure et naturelle à l’eau dite potable mais traitée et dépourvue de toute énergie vitale.

Les hydrolats doivent être conditionnés dans des flacons teintés en verre ou en plastique PET (polyéthylène téréphtalate), garantis sans phtalates ni bisphénols aux atouts écologiques, résistants, recyclables et surtout imperméables aux molécules aromatiques. Préférez les bouchons clipsés, non dévissables, vous garantissant la préservation du produit.
Savoir si un emballage contient du PET est assez facile. En effet, tous les emballages plastiques doivent comporter le cercle de Möbius, un logo triangulaire composé de 3 flèches, qui indique que le plastique est recyclable. Ce logo est toujours accompagné d’un numéro qui indique le type de plastique qui compose le contenant.

Enfin, la qualité de la distillation est primordiale : pour chaque kilo de plantes fraîches distillé, il est conseillé de prélever un litre d’hydrolat. Au delà, les principes actifs sont trop dilués pour faire valoir une utilisation thérapeutique. Pour vous donner une idée, le cahier des charges d’un label cosmétique bio préconise 20 litres d’hydrolat par kilo de plantes fraîches. Autant vous dire que les gros laboratoires chercheront la productivité plutôt que la qualité (tant qu’ils ont leur label bio !)

C’est pourquoi, il est indispensable de ne pas acheter n’importe où votre hydrolat et de se fier à des laboratoires de confiance.

En fait, selon leur composition, vous pourrez les utiliser soit par voie orale et voie cutanée soit exclusivement par voie cutanée.
Les hydrolats sont beaucoup plus faciles à utiliser et bien mieux tolérés que les huiles essentielles, car ils contiennent en grande majorité de l’eau. Il est d’ailleurs bien dommage que ces produits soient si peu connus ! Ils présentent très peu de risques d’utilisation notamment pour les femmes enceintes et les bébés . Ils possèdent de nombreuses propriétés, à la fois thérapeutiques et cosmétiques, pour prendre soin de la peau ou des cheveux.

Les hydrolats sont naturellement fragiles, puisqu’au mieux, ils ne contiennent qu’une très faible quantité d’huile essentielle. Ainsi, contrairement à ces dernières qui se conservent très bien (elles ont toutes des propriétés anti-oxydantes et anti-infectieuses), les hydrolats sont facilement sujets aux contaminations bactériennes. L’oxydation (air, chaleur, lumière) peut dénaturer le produit et changer son aspect et son odeur.

Selon la qualité de vos hydrolats, leur conservation sera plus ou moins bonne. De 6 mois à plusieurs années selon le type de flacon et le bouchon  utilisé et selon la qualité de la fabrication. Essayez tout de même de les utiliser dans l’année de votre achat. Il faut donc veiller à protéger les hydrolats de l’air et de la lumière, et les conserver à une température stable et plutôt fraîche. Ce qu’il faut éviter, ce sont les variations de température. Vous pouvez les garder au frigo s’ ils y restent de manière permanente. Sortez-les du frigo juste le temps de s’en servir. Les hydrolats provenant des plantes riches en huiles essentielles se conservent naturellement plus longtemps sans dégradation.
Pour prolonger leur durée de vie, vous pouvez y ajouter quelques gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse (anti-oxydant).

Mal connue, pourtant très efficace et drôlement pratique, l’hydrolathérapie mérite d’être utilisée. J’éspère que cet article vous aura plu et vous aura donné envie d’utiliser les hydrolats !