Mon blog
Mes articles ….
Ozempic * : ce médicament est-il miraculeux ?
Mise à jour le 18/10/2024
Réelle opportunité de traitement ou produit marketing ?
Qu’est-ce que l’Ozempic exactement ?
Ozempic * est un médicament injectable utilisé dans le traitement du diabète de type 2 depuis 2019. Il a obtenu finalement son remboursement par la sécurité sociale en 2022 après 3 commissions d’experts.
La molécule de l’Ozempic* est la sémaglutide. Cette substance stimule la libération d’insuline lorsque le taux de glucose dans le sang est élevé. Elle ralentit également la vidange de l’estomac et diminue la sécrétion du glucagon. Son action prolongée permet de ne faire qu’une seule injection par semaine.
Il peut être utilisé seul si la metformine* est contre indiquée ou mal supportée ou alors en association avec d’autres hypoglycémiants, y compris l’insuline. Il est utilisé lorsque les autres traitements associés à l’activité physique et une alimentation saine ne suffisent pas à équilibrer les glycémies.
Il existe en 3 dosages : 0.25 mg; 0.5 mg ou 1 g. Ce sont des boîtes contenant 4 stylos préremplis avec 4 aiguilles.
Si l’Ozempic est réservé aux diabétiques, la molécule existe aussi sous un autre nom : le Wegovy*, réservé quant à lui aux personnes obèses qui souffrent de complications liées à leur obésité.
Mode d’emploi et utilisation :
L’Ozempic* est injecté une fois par semaine. Le plus simple et le plus efficace est de choisir un jour de la semaine et de s’y tenir !
Si vous voulez modifier le jour d’injection, vous devrez attendre 3 jours au minimum avant de reprogrammer l’injection. En clair, ne faites pas deux injections à deux jours d’intervalle !
L’injection se fait en sous-cutanée comme les injections d’insuline dans la cuisse, l’abdomen ou le bras. L’injection peut être faite à n’importe quel moment de la journée, indépendamment des repas.
Entre 2 injections, le stylo doit être conservé sans aiguille.
Pour les adultes de plus de 18 ans : la posologie initiale est 1 dose à 0,25 mg par semaine pendant 4 semaines. La posologie est ensuite augmentée à 1 dose à 0,5 mg par semaine. Si besoin, après au moins 4 autres semaines de traitement, la posologie peut être augmentée à 1 dose à 1 mg par semaine.
En cas d’oubli d’une injection, celle-ci doit être administrée dès que possible dans les 5 jours suivants l’oubli. Si l’oubli est constaté après plus de 5 jours, ne pas administrer la dose oubliée. Dans tous les cas, poursuivre les injections le jour initialement choisi.
L’inconvénient de ce traitement finalement, c’est qu’il n’apporte pas grand chose !
La Haute Autorité de Santé estime qu’OZEMPIC (sémaglutide) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge du diabète de type 2 en bithérapie en association avec la metformine et en trithérapie en association avec la metformine et un sulfamide hypoglycémiant.
Alors pourquoi le prescrit-on ?
Il s’avère qu’il fait maigrir. en effet comme il coupe l’appétit, vous mangez moins et donc vous perdez du poids. En reproduisant les effets du GLP-1, le sémaglutide agit au niveau du cerveau pour augmenter la sensation de satiété et diminuer la faim.
Ainsi, selon les études, l’Ozempic utilisé pendant un an permet de perdre « 6 à 15% du poids initial« . Généralement, cette perte de poids se stabilise au bout d’un an et l’arrêt du médicament provoque généralement une reprise de poids.
Donc, si je comprends bien : ok, on maigrit au début parce qu’on ne mange plus grand chose et après forcément ça se stabilise et lorsqu’on l’arrête, on reprend ses kilos perdus. Finalement, je ne vois pas l’interêt !
Effets indésirables :
Très fréquents (plus de 1 patient sur 10) : nausées, diarrhées, hypoglycémie (en cas d’utilisation avec de l’insuline ou un sulfamide hypoglycémiant).
Fréquents (1 à 10 % des patients) : diminution de l’appétit, vertiges, vomissements, douleur abdominale, constipation, digestion difficile, brûlure d’estomac, reflux gastro-œsophagien, ballonnements, rots, fatigue, calcul biliaire, perte de poids.
Peu fréquents (moins de 1 patient sur 10) : troubles du goût, augmentation du rythme cardiaque, pancréatite (voir Attention), réaction au site d’injection.
Rares : réaction allergique.
Il a aussi été répertorié des cas de pancréatite ou d’infection de la vésicule biliaire.
Ce médicament ralentit la vidange de l’estomac et peut donc modifier l’absorption d’autres médicaments. Signalez tout autre traitement à votre médecin.
Difficultés pour se procurer son traitement :
Depuis sa mise sur le marché, le sémaglutide (Ozempic, Wegovy) fait l’objet d’une forte demande mondiale.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle également que le dosage de 0,25 mg est uniquement destiné à démarrer le traitement. Au bout de 4 semaines, il est nécessaire de passer à un dosage de 0,5 mg – qui n’est pas soumis à des tensions d’approvisionnement. Preuve, s’il en fallait encore, que ce médicament est bel et bien détourné à des fins d’amaigrissement.
Depuis plusieurs mois, on en parle de plus en plus. À tel point que des influenceuses en font de la publicité sur les réseaux sociaux. L’Ozempic n’est pas le premier médicament à être détourné de cette façon, et les risques sont réels.
Ce stylo injectable est l’une des stars du moment sur les réseaux sociaux.
Le mésusage potentiel est estimé à environ 1%.
L’’Agence européenne des médicaments (EMA) alerte sur le fait que des stylos préremplis faussement étiquetés ont été identifiés chez certains grossistes de l’Union européenne et au Royaume-Uni.
A ce stade, aucune alerte n’a été rapportée en France.
D’après la situation décrite par l’EMA, les stylos falsifiés sont identifiables par :
- Un code data matrix inactif lors du scannage. Les stylos falsifiés possèdent des numéros de lot, des codes data matrix 2D et des numéros de séries uniques provenant d’emballages authentiques d’Ozempic. Cependant, leur code data matrix est déjà inactif/décommissionné, déclenchant un message d’alerte ;
- Une apparence différente. L’apparence des stylos falsifiés diffère du stylo original, une photo d’exemple de stylo falsifié a été publiée.
Après une première alerte en mars 2023, de nouvelles données de l’Assurance Maladie confirment la persistance de l’usage détourné de ce médicament. Ce mésusage se fait au détriment des personnes diabétiques de type 2 qui ont des difficultés à trouver leur traitement.
Par ailleurs, l’’Agence européenne du médicament a débuté l’évaluation du risque d’idées suicidaires et d’automutilation avec les médicaments de la classe des agonistes des récepteurs au GLP-1. En France, les spécialités concernées sont Victoza (liraglutide), Saxenda (liraglutide), Xultophy (liraglutide/insuline dégludec), Ozempic (semaglutide), Byetta (exenatide) et Trulicity (dulaglutide). A suivre donc…
Sondage Facebook novembre 2023 sur un échantillon de 44 personnes
Dernière actualité sur le traitement avec le semaglutide (octobre 2024). Le semaglutide est le nom de la molécule présente dans Ozempic* et Wegovy*. Cette étude porte sur le Wegovy* doé à 2.4 mg.
L’essai de phase 3 conduit en double aveugle contre placebo portés sur des participants adultes présentant un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m² et un prédiabète défini par une HbA1c entre 6,0 et 6,4 % et/ou une glycémie à jeun entre 5,5 et 6,9 mmol/L. Les participants ont été répartis au hasard pour recevoir une fois par semaine durant 52 semaines une injection sous-cutanée de 2,4 mg de sémaglutide après titration progressive (n = 138) ou d’un placebo (n = 69), parallèlement à des conseils individualisés en matière d’alimentation et d’activité physique à chaque visite ; la phase active de l’étude était suivie d’une période d’observation de 28 semaines après l’arrêt du traitement.
A la fin des 52 semaines, les résultats sont convaincants. Les personnes ayant reçu le traitement sémaglutide à la dose de 2.4 mg ont perdu plus de poids et on retrouvé plus facilement un équilibre glycémique que les personnes ayant reçu le placebo (molécule inactive). Par contre au cours de la période d’extension, les bénéfices du sémaglutide s’estompaient rapidement et largement ; les différences entre les deux groupes étaient bien moins marquées 28 semaines après l’arrêt des traitements. Presque la moitié des patients revenus à des glycémies normales sous sémaglutide avaient de nouveau un prédiabète 6 mois après la suspension du traitement.
Ainsi, ce traitement même à dose élevée ne permet pas au long terme un bénéfice certain. Un reéquilibrage alimentaire, une incitation à l’effort et je dirais également une prise en charge psycho-émotionnelle peut tout à fait et ce, au long terme, aider les patients obèses à risque de diabète.
Et vous, vous en pensez quoi de tout ça ? Avez vous utilisé ce traitement ? En êtes-vous satisfait ? Avez-vous eu des soucis pour vous le procurer en pharmacie ? Un petit commentaire pourra aider d’autres personnes à avoir une vision plus large de ce traitement.
Références :
-https://ansm.sante.fr/actualites/ozempic-semaglutide-un-medicament-a-utiliser-uniquement-dans-le-traitement-du-diabete-de-type-2
– https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/ozempic-86313.html
– https://www.has-sante.fr/jcms/pprd_2982865/fr/ozempic-semaglutide
– Etude 2024 : McGowan BM et al. Efficacy and safety of once-weekly semaglutide 2.4 mg versus placebo in people with obesity and prediabetes (STEP 10): a randomised, double-blind, placebo-controlled, multicentre phase 3 trial. Lancet Diabetes Endocrinol 2024 Jul 29.
Bonjour, je viens de voir votre article sur votre blog via Google, et j’ai trouvé que c’était vraiment informatif. Je vais y faire attention.
J’apprécierai si vous continuez ceci à l’avenir.
De nombreuses personnes bénéficieront de vos écrits.
Merci